Parions, vous avez déjà marché sans le savoir sur les nouvelles lignes électriques en construction par le MCA-Bénin II. Si vous vivez à Cotonou, j’ai de fortes chances de gagner ce pari. Ces derniers temps en effet, les usagers les plus réguliers ont sans doute remarqué des signalisations de chantier momentanément posées aux abords de certaines artères de Cotonou. Derrière ces panneaux, des rubans de chantier suspendus à des poteaux délimitent un périmètre de travail. A l’intérieur de l’espace ainsi borné, des hommes en gilets, casques, gants et bottes, armés de pelles et d’autres outils, creusent et remblaient des tranchées le long du trottoir, parfois escortés par une tractopelle.

Ces hommes, ce sont les ouvriers des entreprises CEGELEC et Eiffage/RMT, prestataires du MCA-Bénin II en charge des travaux de construction de lignes dans le cadre de l’activité de renforcement et de réhabilitation du réseau de distribution de la SBEE à Cotonou et en région.

Cette activité est l’une des grandes réalisations prévues pour le compte du projet “Distribution d'Électricité”, l’un des quatre projets du Programme. Le volet “Lignes” de ladite activité porte sur le réseau de Cotonou ainsi que les lignes rurales autour de Parakou, Djougou et Natitingou. Au total, environ 105 km de nouvelles lignes seront construites (63, 33 et 15 kv) et près de 800 km de réseaux existants seront mis à niveau, c’est-à-dire que le niveau de tension passera de 15 ou 20 kV à 33 kV. Le bien-fondé de cette activité provient du diagnostic établi lors de la formulation du Compact qui a révélé un réseau de distribution vétuste, avec de nombreuses coupures et des pertes estimées à environ 24 %. Le projet Distribution d’Electricité vise à conjuguer ces dysfonctionnements au passé, avec ses autres composantes que sont la construction de postes électriques et d’un centre national de contrôle de la distribution (CNCD/dispatching). 

En février 2020, le MCA-Bénin II lançait officiellement les activités de CEGELEC et d’Eiffage/RMT, sélectionnées à l’issue d’un appel d’offres international pour mettre en œuvre cette composante du projet. Depuis lors, les deux entreprises mettent les bouchées doubles. Après les études de conception, il a fallu élaborer et valider les prérequis Environnement Santé Sécurité, construire les bases-vies et procéder aux approvisionnements. 

Ces étapes préalables ont permis le démarrage de la phase actuelle d’ouverture de tranchées et de pose de fourreaux. Conformément aux données de conception, la quasi-totalité des nouvelles lignes sont souterraines, ce qui explique les excavations en cours en ce moment. La plupart des opérations de tranchées durent deux journées, l’intention étant de minimiser les désagréments aux usagers de la route et aux riverains. L’ouverture des tranchées, la pose de fourreaux et le remblayage suivent un processus bien défini que nous explique Ludovic Gbozo, ingénieur des travaux et superviseur chez CEGELEC.

Dans la ville de Cotonou, les axes impactés par les travaux sont :

  • Vèdoko - Gbèdjromèdé ;
  • Gbèdjromèdé - Croix-Rouge ;
  • Croix-Rouge - CimBénin ;
  • CimBénin - Akpakpa ;
  • Vèdoko - Fidjrossè ;
  • Fidjrossè - Aéroport ;
  • Vèdoko - Aéroport; 
  • Vèdoko - Ancien-Pont ;
  • Ancien-Pont - Akpakpa.

Signalons que d’autres phases suivront celle de la pose des fourreaux. Il y a notamment la construction des puits de terre, de permutation et des chambres de jonction, le tirage des câbles, les raccordements et enfin les essais qui consacreront l’aboutissement du projet de renforcement et de réhabilitation du réseau de distribution de la SBEE à Cotonou et en région.